via lesechos.fr par J.C. H.Une charte d'engagement a été signée entre les professionnels des télécoms, le secrétariat d'Etat à l'Ecologie et le secrétariat d'Etat au Numérique. L'objectif est de développer des « box » moins gourmandes en énergie et recycler plus de portables.
Pour convaincre les professionnels de s'engager dans la lutte contre le changement climatique, le ministère de l'Ecologie poursuit sa politique de signature de conventions. Après la grande distribution, après le secteur aérien - 26 conventions ont été signées depuis le démarrage du Grenelle de l'environnement -, les acteurs du monde des télécoms ont, à leur tour, signé une charte d'engagement volontaire. Ils promettent de stabiliser la consommation d'énergie du secteur à 8,5 milliards de kilowatts/heure en 2012 et la réduire à 7,6 en 2020. Le tout alors que l'usage devrait continuer de progresser. La consommation est passée de 4,6 térawatteure (TWh) en 2005 à 6,7 TWh en 2008 avec le développement du haut débit, la multiplication des décodeurs TV et des nouveaux téléphones portables.
Incitations financières
Concrètement, les opérateurs s'engagent à proposer une nouvelle génération de décodeurs TV avec interrupteur marche-arrêt, ou capables de se mettre en mode veille pour les boîtiers ADSL (les « box »). Pas question en revanche de se lancer dans le remplacement systématique des 18 millions de « box » présentes dans les foyers français, car les quantités à recycler seraient trop importantes et cela représenterait un gaspillage de matière première. En revanche, SFR, Bouygues Telecom et Orange vont devoir faire de sérieux efforts pour récupérer les téléphones portables usagés. On estime qu'il y a 10 millions de portables qui dorment dans les tiroirs. Mais seulement 485.000 mobiles ont été collectés l'an dernier. Les entreprises ont commencé à proposer des incitations financières (de 2 euros à 280 euros) pour leurs clients qui choisissent de rapporter leurs portables, sachant que les 50 millions d'utilisateurs en changent tous les 18 à 24 mois.
La charte est-elle de nature à faire réellement bouger les lignes ? Une chose est sûre, les chiffres ne sont pas suffisants dans la mesure où le paquet climat européen prévoit une réduction des émissions de CO2 de 20 % d'ici 2020, avec en ligne de mire un passage à moins 30 %. En revanche, le secteur des télécoms est aussi un acteur du changement à travers le développement des réseaux intelligents et du télétravail.
vendredi 23 juillet 2010
Télécoms : vers des « box » plus écologiques
